Faire du vélo sur les chemins de craie du pays de Caux

Diversité paysagère, vues panoramiques, atmosphère tonique… Pratiquée hors périodes rouges, et raisonnablement sécurisée, la vélo-route de Seine-Maritime a tout pour séduire ! Du Tréport au Havre, des confins de la Picardie à l’embouchure de la Seine, serpente une vélo-route panoramique. Avec vue imprenable sur les monts et merveilles de la Côte d’Albâtre. Cette piste cyclable vous fera découvrir les merveilles de cette région.

Une vélo-route entre falaises et valleuses

vélo-route

Tronçon de la future et ambitieuse liaison cyclable européenne qui doit relier avant la fin de la décennie les Pays-Bas au Portugal, la vélo-route de Seine-Maritime trouvera bientôt un prolongement vers la Somme comme vers le Calvados. Elle est d’ores et déjà connectée, en Grande-Bretagne, avec le réseau de l’East Sussex et, en France, avec la liaison en site propre Dieppe/Forges-les-Eaux, laquelle permettra ensuite de rejoindre, selon le même principe, l’Ile-de-France et Paris. Elle est de même nature que celle qui relie la Hollande septentrionale à la Côte d’Opale.

C’est un parcours fléché de chemins de campagne et de petites routes à circulation limitée qui permet de progresser d’une station littorale à une autre, au gré et au rythme de ses moyens physiques. En avant et après saison tout de même, car la vélo-route normande emprunte, en bien des endroits, des voies déjà très prisées par les touristes motorisés. Une signalétique récurrente et un logo, sur le sol de la route, ont beau rappeler aux autres catégories d’utilisateurs qu’ils ont à partager la route, mieux vaut choisir d’autres moments. Ils ne manquent pas tout au long de l’année pour profiter dans les meilleures conditions du parcours cauchois !

À voir sur cette vélo-route

A la frontière de la Somme et de la Seine-Maritime, Eu, Mers et Le Tréport ont balnéarisé depuis plus d’un siècle le débouché marin de la Blesle, rivière vouée depuis toujours à l’art de la verrerie. On ne manquera pas, à Mers, le tour des superbes villas Art nouveau laissées par la folie des bains de mer ni, au Tréport… Depuis le calvaire des Terrasses, la vue plongeante sur les toits d’ardoise et les falaises crayeuses d’en face.

Vue sur la mer

Un peu plus loin, Dieppe a, sur le front de mer, son désormais célèbre festival annuel du cerf-volant, mais son port ne manque pas d’attraits non plus, animé de l’incessant trafic des ferries avec le havre d’en face, Newhaven, désormais propriété de la ville française. Saint-Valéry-en-Caux, Fécamp et Etretat sont nichés au creux de « valleuses » dont ils ont su tirer, chacun à leur manière, charme ou prospérité. Au fil de la Côte, nombre d’autres valleuses permettent aussi d’accéder à vélo à quelques stations ou plages plus ou moins intimistes Sainte-Marguerite-sur-Mer, Veulettes-sur-Mer, les Petites Dalles, les Grandes Dalles, Saint-Pierre-en-Port, Yport…

Les trésors des villes traversées

On ne manquera pas en tout cas, à Fécamp, le palais La Bénédictine, à Etretat, les galets de la plage et l’Aiguille Creuse, ni à Saint-Valéry, la montée des falaises et le monument à Costes et Bellonte, les deux aviateurs français ayant réussi en 1930 la première liaison aérienne Paris-New York. On n’oubliera pas davantage Le Havre et son musée André-Malraux (Boudin et Dufy), puis, en remontant la Seine, les haubans géométriques du pont de Normandie ou les couleurs intimistes de Honfleur…

Détour indispensable !

On fera également un clin d’œil complice à la roue libre pour ce restaurant du port de Dieppe. Récemment et joliment restaurées, les villas « Belle Epoque » de Mers-les-Bains ont donné un formidable élan à l’ensemble de la station. Là, on laissera quelques heures notre vélo électrique pour profiter de plats régionaux copieux et savoureux.